Informations

Définition et préalable :

L’audiodescription consiste à recréer un visuel grâce à texte.

L’audiodescription (accessibilité) est un métier à par entière. Il faut sortir du « caritatif », du « charitable » et le vrai respect c’est le professionnalisme.

Historique rapide. Grégory Frazier, formation Simonot + Plumauzille. Premier film AVH 1989 (Indiana Jones et la dernière croisade).

4: Le marché

Loi de 2005 sur l’accessibilité culturelle.

– Télévision, quota du CSA en 2009.

– Cinéma : aide du CNC (communiqué 2012)

– Musée : audioguides en développement.

Le public déficient visuel

Lorsque nous décrivons une image, un film, nous nous adressons à des spectateurs, à des auditeurs. Ces publics qui ne voient pas ou très peu sont très exigeants. Ils sont habitués à écouter la radio, des livres audio, les programmes télé…. mais aussi, ils utilisent leurÏ ouïe beaucoup plus que les voyants dans leur vie quotidienne : pour se déplacer, cuisiner, s’occuper de leurs enfants, faire du sport… Certains d’entre eux sont même capables de repérer à l’oreille les obstacles dans la rue. 

Nous écrivons donc pour des personnes qui n’ont pas une acuité auditive meilleure que la moyenne, mais attentives, concentrées sur les sons et sur leur sens. Elles sont  aguerries à transformer ce qu’elles entendent en images mentales réelles ou imaginaires, entraînées à ne pas perdre le fil d’une histoire.

La déficience visuelle affecte des personnes de tous âges, avec des modes de vie, des environnements sociaux et familiaux et des centres d’intérêts qui peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre.

Il est essentiel pour  l’audiodescripteur et pour le relecteur non voyant de garder présent à l’esprit  cette très grande hétérogénéité du public auquel il s’adressent. 

Ce public est important en nombre. (voir l’encadré.) Il est important aussi parce que nous devons tenter de nous adresser à tous et à chaque personne en particulier.

Tout le monde est à l’écoute : enfants, adultes, personnes âgées, aveugles ou malvoyants, aveugles de naissance ou personnes ayant perdu la vue plus ou moins tardivement. 

Les interventions du descripteur doivent donc être claires, simples et précises, dans une langue fluide et grammaticalement correcte, afin de permettre à tous de s’immerger dans l’oeuvre sans difficulté. 

Mais attention ! Clair et simple ne rime surtout pas avec simpliste ou didactique. Les personnes déficientes visuelles n’ont pas plus ni moins de difficultés de compréhension que le reste de la population. Elles n’ont donc aucune raison d’être infantilisées ni traitées avec condescendance. Comme tout le monde elles comprennent et suivent une intrigue, sont émues par une scène tragique et amusées par une situation ou un dialogue comiques. 

Dans la plupart des situations, le descripteur n’a pas à expliquer pourquoi une scène est triste ou drôle, ni à préciser qui est le méchant ou le gentil, sinon il superpose une narration à une autre au lieu d’accompagner et de servir l’oeuvre originale. Nous avons coutume de dire que ce type d’explication superflue fait « sortir du film », au sens où il empêche l’immersion totale du spectateur et bloque en quelque sorte son imaginaire.

Statistiques

Même si les définitions générale et les statistiques sont un peu arides et réductrices, il nous semble important d’avoir quelques notions en tête. La fonction visuelle comporte 4 catégories:

  • – la vision normale;
  • – la déficience visuelle modérée;
  • – la déficience visuelle grave;
  • – la cécité.

On regroupe la déficience visuelle modérée et la déficience visuelle grave sous le terme de «baisse de la vision»: les baisses de la vision et la cécité représentent l’ensemble des déficiences visuelles. On parle de personnes aveugles et malvoyantes.-

L’expérience individuelle de la déficience visuelle varie en fonction de nombreux facteurs différents, par exemple : la disponibilité des interventions de prévention et de traitement, l’accès à la réadaptation visuelle (y compris les produits d’assistance tels que les lunettes et les cannes blanches), les problèmes éventuellement rencontrés en raison de l’inaccessibilité des bâtiments, des transports et des informations. 

On estime qu’environ 1 français sur 100 est malvoyant.

  • – 1 français sur 1000 est aveugle.
  • – Sur 750 000 naissances 100 000 ont ou auront un problème de déficience visuelle.
  • En France métropolitaine les aveugles ou malvoyants profonds seraient environ 207 000, aveugles ou ayant une vision résiduelle limitée à la distinction de silhouettes (61 000 seraient aveugles complets). 
  • Les malvoyants moyens seraient  932 000, avec une incapacité visuelle sévère en vision de loin (beaucoup de difficultés ou une incapacité totale à reconnaître un visage à quatre mètres) ou en vision de près (beaucoup de difficultés ou incapacité totale à lire, écrire ou dessiner).
  • Enfin, un peu plus de 560 000 personnes seraient malvoyantes légères. 

Les personnes déficientes visuelles sont donc près de 1 700 000 en France.

Le nombre de personnes concernées augmente de façon très importante avec l’âge, au-delà de 60 ans, à cause des maladies liées au vieillissement, telles que la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), la cataracte, le glaucome et la rétinopathie diabétique.

Ainsi la moitié des déficients visuels en France aurait plus de 60 ans.

Avec l’augmentation de l’espérance de vie et le vieillissement de la population, l’Organisation Mondiale de la Santé prévoit un doublement du nombre de déficients visuels dans le monde, ces 25 prochaines années

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter  la Onzième Classification internationale des maladies (CIM-11, 2018) établie par l’OMS 

Les enfants aveugles. Ils sont environ 2000.

(Anpea, association nationale des parents d’enfants aveugles)

Certains sont polyhandicapés, mais pas tous. Ceux que nous avons pu rencontrer lors des projection de films en audiodescription sont souvent parfaitement intelligents. Néanmoins, la cécité – et donc la difficulté de l’association des cognitions – peut entraîner un retard des acquisitions (en comparaison avec un enfant voyant). L’acquisition du vocabulaire par exemple, il s’agira donc de veiller à la clarté et la simplicité sans tomber dans l’abêtissement.

Ref: » Psychologie cognitive de la cécité précoce » Yvette Hatwell. Dunod.

À propos du braille :

Sur 77 000 aveugles en France, 15 000 ont appris le braille, mais 7 000 seulement le pratiqueraient.
 Le problème est différent suivant qu’il s’agisse d’enfants ou d’adultes.

Différence entre les aveugles complets et les mal voyants.

Différence entre les aveugles de naissance et ceux qui ont perdu la vue plus ou moins tardivement.

Certains aveugles de naissance ressentent de la difficulté à réaliser les espaces et la perspective. Dans une image construite selon les règles de la perspective, ce qui est plus loin est représenté plus petit, cela semble aller de soi pour les personne voyantes, mais c’est une convention de représentation.

On estime que lorsqu’un enfant a « vu » jusqu’à l’age de 6 ans, il s’est constitué un imaginaire visuel similaire au nôtre. En revanche, certaines références « techniques » risquent de ne pas lui être accessible, par exemple : photos surexposées, lumière inactinique, effet pixelisé, un vert électrique… Ces termes pourront être employés à condition d’être expliqués.

Aveugles tardifs suite à diverses pathologies :  leurs références visuelles sont identiques à celles des voyants.

Réception et diffusion

La réception de l’audiodescription est encore une sacré galère !

La TNT

Les box internet

La vod et le replay

Diffusion au cinéma et au théâtre

Cinéma

Le boitier HF

Les applis sur portable

Théâtre

Le direct

Les AD pré-enregistrées